jeudi 20 mars 2014

calanque de Sormiou



Sormiou, est l’une des plus belles des calanques située aux portes de Marseille, dans le 9 eme arrondissement.


Elle date de la préhistoire-mésolithique. Il y a bien longtemps, la mer n’était pas si proche, et des terres, des prairies et des rivières dans une vallée se trouvaient à cet emplacement…
La grotte Cosquer, découverte il y a quelques années, montre que la vie était présente. Puis, la montée des eaux et l’érosion de massif karstique sont apparus au fil du temps.

Cette calanque  a traversé le temps, toujours convoitée et désirée.                                                                                                            De la préhistoire, à l’antiquité, des grecs aux romains, des exploitations, des usines de soude, aux fours à chaud, de la pêche, aux pêcheurs, celle-ci sera abandonnée, et rachetée en 1876 par  Mr Buret, mari d’Augustine Pascalis aux enchères en 1876, et qui la cédera à sa fille comtesse Marie Buret, née à Paris le 13 février 1865 . 


Marie, épousera Mr de Ferry, écrivain de multiples pièces.
Il fera bâtir à Sormiou, une grande maison appelée « le château » (devenu à ce jour un restaurant depuis 1948) et une dizaine de cabanons….

Puis,  c’est en 1894, que son mari va faire construire une bastide, appelée  « la Magalone », située sur le Bd Michelet, (face au bâtiment le Corbusier, dans le 9 eme arrondissement de Marseille). Ce couple invitera  de nombreuses personnalités, des fêtes y seront données…Anna de Noailles, Mounet-Sully, Mistral et bien d’autres de ce monde y feront partis.


Entre Sormiou, que Marie affectionne, en y venant à cheval, et sa bastide, Marie composera des poèmes, des recueils qu’elle signera de sa  plume : « Marie de Sormiou. »

Au XX eme siècle, dans cette belle calanque,  des pécheurs venus du village de Mazargues, munis de leurs ânes, car il n'y avait pas de route, sur des chemins escarpés, dans cette forêt de pins, ces pêcheurs y construiront de petits cabanons,  ce qui  leur permettront de se restaurer, de ranger leurs filets, de passer leurs nuits à l’abri, et  partager ensemble de bons moments en famille….


Quant à Marie Buret, devenue veuve, elle se remariera  en 1929 avec Mr de Bonnegrace de Canolles, un artiste peintre et pianiste.
Elle s’adonnera à tous les arts jusqu’à la fin de sa vie, le 6 Novembre 1956 à Marseille.

Bien plus tard, ces petites perles, transmissibles de génération en génération,  que l’on connait à ce jour, vont se retrouver en nombres de 127 cabanons.


Locataires, ou propriétaires, ces cabanoniers sont fiers de leurs cabanons et de leur belle calanque qu’ils affectionnent tout particulièrement. Fiers de leurs racines qui les replongent à jamais dans une jolie, et  belle histoire ancestrale …bercés par les cigales
Sans eaux, ni électricité, ils vivent aux grés du mistral, d’un été et des fois plus …


Ces gens heureux respectent leur calanque, et souhaitent faire perdurer ce respect....  


Nous trouveront dans ce site,  l’UCPA et  deux restaurants.

Depuis 1975, Sormiou reste protégée et aucune construction ne pourra se faire… Classée parc naturel des calanques, cette merveilleuse calanque, est  devenue aujourd’hui l’un des joyaux de Marseille…

L’été, on ne peut s’y rendre en voiture, car la route est  classée « route du feu », car des mesures de sécurités sont appliquées.


Cette calanque, restera un souvenir inoubliable pour moi, même si aujourd’hui, je n’ai plus mon cabanon…mais je reste une fille de Sormiou..
 








Il y a bien longtemps, mes ancêtres y sont nés, y ont construient leurs cabanons, leur resto en bord de plage, 
 à dos d’ânes et à la sueur de leurs mains… ils ont construient…grace à Marie...

Voici quelques images que je garde precieusement...afin de ne jamais oublier ma famille..









… je n’étais pas née…Aujourd’hui, Je n’ai le souvenir lointain que de mon oncle et ma tante…. et bien évidement le souvenir de mes parents, au cabanon…De ces bouillabaisses, des fêtes de mon frère avec ses amis, et de cette étendue d’eau face à moi, du clapotis des vagues, de ce mistral, de nos pêches à la girelles, de nos caches-caches dans la calanque avec mes amis…des bals, des gens…des anciens…


et surtout de ce site ou la nature est presente....

la nature est la plus belle des choses....j'aime son coté sauvage..





Aujourd’hui, mes parents ne sont plus de ce monde…

 j’avais juste envie de faire un joli clin d’œil aux eternels amoureux de la mer..et à cette belle calanque, et lui dire que je suis toujours là, pour l’aimer…

il m’arrive d’y retourner en hiver, j’adore, ….« seule au monde »….c est le meilleur moment..en voici un par temps de mistral, en hiver..


c’est avec bonheur qu’un grand peintre, un grand écrivain «  Elie Boissin » à su la peindre, la raconter comme personne dans un de ces livre Mystère et histoire des calanques…


je le remercie.

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